En France, toutes les femmes enceintes qui le souhaitent ont la possibilité de faire un dépistage de la trisomie 21 et connaitre, de la manière la plus fiable possible, le niveau de risque du fœtus d’être porteur de cette anomalie chromosomique. La prévalence de la trisomie 21 est d’environ 1/700. Sa fréquence augmente avec l’âge maternel au moment de la conception.
Rappel sur la stratégie de dépistage
Au premier trimestre de grossesse, le dépistage combine trois éléments :
- la mesure échographique de la clarté nucale.
- le dosage des marqueurs sériques (PAPP‑A, ß‑HCG) grâce à une prise de sang (triple test) ;
- l’âge de la femme enceinte.
En fonction du niveau de risque ainsi estimé, trois possibilités :
- si le niveau de risque de T21 est inférieur à 1/1000 : on considère que le fœtus est à très faible risque de trisomie 21, le dépistage s’arrête et le suivi habituel de la grossesse continue ;
- s’il est compris entre 1/100 et 1/51 : la femme enceinte se voit proposer une nouvelle prise de sang pour effectuer une analyse de l’ADN libre circulant de la T21. Ce test est remboursé à 100% par l’assurance maladie depuis le 18 janvier 2019.
- s’il est supérieur ou égal à 1/50 (ou si la clarté nucale est mesurée > 3.5 mm): la réalisation d’un caryotype fœtal est proposée d’emblée, tout en laissant la possibilité pour les femmes qui le souhaitent de réaliser d’abord un test ADN.
Dans tous les cas, la place du caryotype fœtal reste inchangée : seul cet examen permet de poser le diagnostic de certitude.
Le test DPNI peut également être réalisé en dehors des indications ci dessus (notamment pour convenance personnelle), mais nécessite malgré tout une prescription médicale et vous sera facturé pour un montant d’environ 370 euros .
Zoom sur le DPNI
Ce test innovant repose sur la découverte qu’une fraction d’ADN d’origine foetale (10%) circule dans le sang de la future maman dès la cinquième ou sixième semaine d’aménorrhée. Il consiste, par une simple prise de sang veineux, à rechercher une surreprésentation statistique du nombre de copies du chromosome 21 au sein de l’ADN libre circulant dans le sang maternel.
Ce test vise à réduire le nombre d’amniocentèses et de choriocentèses inutiles et donc le risque de perte fœtale lié à ces examens invasifs (le risque de fausse couche suite à ce geste invasif a été estimé à 0,11 % pour l’amniocentèse et 0,22 % pour la choriocentèse dans une méta-analyse publiée en 2015).
Le taux de sensibilité du DPNI par analyse de l’ADN libre circulant est supérieur à 99 % selon une méta-analyse conduite par la HAS. Les faux négatifs sont évalués à 0,08 %. En cas de résultat non interprétable, le test doit être répété une deuxième fois et sera pris en charge dans les mêmes conditions.
Plus d’informations en consultant la fiche d’information HAS et en consultant la rubrique catalogue d’examen de notre site internet (préconisations de prélèvement).